Cyanose. Reportage par Juliette, stagiaire au Musée de Picardie
Cyanose est une exposition de cinq œuvres d’étudiants qui joue autour du bleu. Pour certains, le bleu évoquera la mer, le ciel, l’iris de l’œil ou bien même le costume des Bobbies. Chacun est libre d’y voir ce qu’il veut. C’est d’ailleurs ce qu’ont fait vingt-cinq étudiants de l’UPJV à qui on avait posé la question : « qu’est-ce que le bleu ? » Parmi les vingt-cinq travaux réalisés, seuls cinq d’entre eux ont été sélectionnés pour participer à l’exposition Cyanose, dans le cadre du projet européen « Au-delà du bleu-Waide. » L’exposition ne dure qu’une seule semaine du 1er au 8 décembre 2014 au Musée de Picardie. Une exposition jumelle rassemblant d’autres travaux d’étudiants aura lieu du 4 au 16 décembre à l’espace Camille Claudel.
J’ai choisi de vous présenter deux œuvres parmi les cinq : Water 2.0 et La Troupe.
Vincent Barbier, 23 ans, a choisi de nous présenter le bleu à travers une installation à la fois visuelle et sonore. En effet, le jeune artiste a construit une sorte de plate-forme en baguettes de bois qu’il a fixé avec de la colle, puis il a, dans une planche lisse, toujours en bois, découpé un cercle, qu’il a comblé avec une couverture de survie tendue comme on tend une peau de tam-tam. Son installation comprend aussi deux enceintes reliées à une tablette numérique et un projecteur qui éclaire la membrane et qui projette un reflet de lumière sur le mur. Une fois les enceintes en marche, on peut entendre le bruit synthétique des gouttes d’eau qui tombent. Le son fait vibrer l’air, fait donc vibrer la couverture de survie, c’est ainsi que l’on peut voir sur le reflet lumineux les vibrations de la membrane qui s’apparentent au mouvement de l’eau. Le son est relativement fort, du moins, assez pour faire vibrer cette membrane. Cela renvoie une sensation très forte et très profonde, comme si nous étions directement reliés à l’œuvre. Water 2.0 est exposée au premier étage dans la galerie du Dôme.
Thibaut Grimoux, 22 ans, a choisi une façon originale de présenter le bleu en réalisant des sculptures en pomme de terre. L’artiste a choisi de représenter une troupe de petits bonshommes vêtus d’un béret et d’un haut bleu, de couleur bleu waide précisément. Sa petite troupe peut faire penser à une compagnie de marins ou encore à des Bobbies, petit clin d’œil aux partenaires de Brighton, sachant notamment selon son texte dans le livret, que les seuls endroits au Royaume-Uni dans lesquels on cultive encore la guède sont deux fermes où la production sert encore à teindre les uniformes des Bobbies ou gendarmes.
À travers les photos vous pouvez découvrir les autres œuvres dont je ne vous ai pas parlé dans cet article.
Juliette. En 3ème au collège de Ponthieux, Abbeville.